LA QUESTION DES INEGALITES SALARIALES DE GENRE DANS LE SPORT
Vous en avez sûrement entendu parlé il y a peu de temps. En effet, c’est une question qui suscite de l’engouement...
Dans une société où la parole se libère, nous sommes entendus mais nous demeurons encore non écoutés.
L’inégalité des salaires existe depuis bien trop longtemps.
Quels sont les moyens pour y remédier ? Jusqu’où pouvons-nous aller ? C’est dans le sport que la différence est d’un plus grand écart et que le ressenti est des plus intense.
Néanmoins, il ne faut pas oublier que le milieu sportif est quelque peu un milieu à part comme celui du monde du cinéma.
Pour aller à l’essentiel et ne pas s’éparpiller au sein de ce vaste sujet sur les inégalités issuent des sexes, nous allons nous concentrer sur la différence de salaire qu’un athlète (femme et homme) perçoit en fonction de sa quote et de son sport.
Solidarité féminine ou prise de conscience ?
Selon le magazine économique américain Forbes, les 100 athlètes les mieux payés durant la saison 2019/2020 ont gagné à leur ensemble un total de 3,6 milliards de dollars.

En calculant on se rend compte que les 15 athlètes les mieux rémunérés sur la saison 2019-2020 ont touché plus d’un milliard de dollars. Si on prend les 15 derniers, on a un total de 340 millions. Ce qui est une belle marge !
Sur les 100 meilleurs salaires des athlètes, on compte seulement deux femmes : Naomi Osaka, joueuse de tennis, à la 29e place et sa concurrente Serena Williams à la 33e place.
Si les deux femmes sont présentes c’est parce qu’au tennis les récompenses des gagnants des tournois du Grand Chelem sont les mêmes qu’on soit un homme ou une femme. Cela a d'ailleurs été contesté par certains hommes.
On a d’autres pratiques sportives qui s’exercent à respecter une égalité des salaires mais il y en a très peu.
Pour les citer :
- les sports d’hiver --> depuis une dizaine d'années
- le surf --> depuis peu
- l’athlétisme
Seule différence, les têtes d’affiches encaissent un montant vu à la hausse.

Ces sports absurdement inégaux
Lorsqu’on parle d’inégalité des salaires dans le sport, il est évident qu’on pense d’abord au football. C'est le sport par excellence où règnent les inégalités.
On vous donne quelques chiffres.
Selon le classement de 2020, Lionel Messi est le joueur de football le mieux payé au monde avec un total de 126 millions de dollars annuel (dont 92 millions en salaire pour la saison 2020-2021 et 34 millions en partenariats et contrats de sponsoring).
Du côté des français, c’est Kylian Mbappé qui gagne le plus avec 42 millions de dollars (dont 28 millions en salaire).
Samantha Kerr, joueuse d’origine australienne, touche 380 mille euros par an. Elle demeure la plus rémunérée des femmes dans le milieu du football.
Chez les françaises c’est Amandine Henry qui a le meilleur salaire avec 360 mille euros par an.
Pourquoi cette si grande différence ?
Tout simplement parce que le football féminin s’est développé bien plus tard que celui des homologues masculins. C’est une excuse qui ne peut justifier un si grand écart.
La cause ! On pourrait dire que ce sont les contrats publicitaires et sponsors, les performances et l'intérêt du public. Or ce qui freine cette égalité reste l'intérêt des fédérations à la respecter et à donner une chance aux sports féminins.
Il est évident qu’une équipe féminine qui ramène moins d’argent avec la vente de maillots, par exemple, a moins d’impact sur une marque et donc le salaire sera plus faible.
Néanmoins, si l’audience et/ou la performance de l’équipe féminine sont quasi-égales ou meilleures que celles de leurs homologues masculins, le salaire ne devrait-il pas être égal ou supérieur ?

Alors est-ce justifiable ?
Au basket, au golf, au hand, au rugby et au volley-ball les inégalités salariales persistent mais sont largement inférieures qu’au football.
Les sportives touchent environ trois fois moins que les hommes. Certaines ne sont même pas considérées comme semi-pro, elles doivent alors travailler en plus pour vivre décemment.
Pourquoi les sportives gagnent bien moins que leurs homologues masculins ?
C’est l’ensemble de la société et ses fédérations qui n’aident pas le sport féminin.
On est enfermé dans un cercle vicieux qui provient d’un avis général : “ le sport féminin est moins intéressant ”.
De ce fait, il est moins médiatisé, les sponsors ne font que peu de propositions et preuve de résultat les athlètes féminines ne perçoivent pas de salaire à la hausse.
Si on souhaite aller plus loin, l’inégalité des salaires ne réside pas que dans la différence entre les genres mais tout autant au sein de la diversité des sports.
Un fait incontestable, les sports collectifs sont mieux rémunérés que les sports individuels. Et même au sein de ces catégories on a de réelle marge : un handballeur est moins bien rémunéré qu’un rugbyman, qui est lui même moins bien payé qu’un footballeur.
En se reposant sur les chiffres du magazine vu précédemment, on se rend compte que plus on sélectionne des sportifs en haut du classement (considérés comme riche) plus il y a d’inégalité dans la répartition des salaires.
Si tu veux t’amuser, tu peux calculer la moyenne des 10 premiers salaires des sportifs les mieux payés, on parie qu’elle n’est pas égale à la médiane. Cela signifie que les sportifs les mieux rémunérés sont bien plus touchés par l’inégalité salariale que les sportifs considérés comme moins riches.
On est curieux de connaitre ton avis…